M'aventura Veduta - épisode 2
Culture & Moi...
Je peux désormais dévoiler ma nouvelle. Valentyne a joué aussi, vous la connaissez "La Jument Verte" toujours prête à lire et à écrire !
A l'heure où mon billet sera publié, je n'aurai pas encore acheté le Télérama de la semaine pour découvrir les 3 nouvelles sélectionnées. Mais nous savons depuis le 29/11 que nos nouvelles n'ont pas été retenues.
Les consignes étaient simples pour ce concours de Nouvelles Veduta/Télérama : "Racontez votre histoire de l'art !" en 2013 signes.
«Trafiqueur d’art», le créateur italien de Terra ? Sûrement moins dangereux qu’un trafiquant d’armes…
La boule d’argile enterrée dans les jardins du MBA m’intrigue, certes, mais je n’avais pas mesuré la drôlerie de cette réflexion.
L’artiste a réussi son pari, les Lyonnais parlent encore de cette œuvre d’art disparue.
«J’ai pensé que le corps de la terre était le musée le plus juste et le plus sensible pour abriter une sculpture. Une sculpture déposée dans la terre comme une graine. Une sculpture qui veut être secrète, invisible, née pour nulle exposition et pour nul public. Une sculpture qui refuse son destin public et qui se confie à son destin de néant.» Claude Parmiggiani
Le temps s’effrite comme un château de sable. Comme la vie. Le mystère de la sphère décorée des empreintes de la main du maître qui l’a façonnée nous survivra. «Tu es poussière et à la poussière tu retourneras...» A la vitesse de la lumière. Comme le génie. Il suffit d’un rien pour être adulé ou banni. L’objet meurt, la légende demeure.
Mes pensées se bousculent et s’ordonnent en désordre. Partagée entre l’envie de découvrir et la quasi certitude d’être encore déçue, je m’accroche cependant à l’espoir d’être séduite malgré moi. Je résiste mais je sais qu’une fois encore je cèderai. Sans aller jusqu’à ressentir la désespérance de ce contemporain sans futur, je serai habitée d’art le temps de la Biennale.
Le hasard me fait des signes. Il me guidera à sa façon vers cet art hermétique. Sous le soleil tiède de l’automne, les berges de Saône, qui conduiront mes pas jusqu’à La Sucrière, m’apporteront assez de bonheur pour compenser mon désenchantement prévisible d’une telle exposition.
*Entre-temps… douter
Brusquement, découvrir
Et ensuite ? décolérer ou pas
Et si le hasard voulait bien, pour une fois, me faire mentir ? Si je fermais les yeux après une vision furtive de ces œuvres qui se succèdent et s’agencent savamment ? Si je décidais tout simplement que «la notion de moment se définit comme une œuvre» ?
I have a dream…
*Titre de la 12e Biennale de Lyon