Pour ce défi du 20 avril, une idée s'est imposée d'emblée. Changer de style de poésies ! Mon défi du 20 sera illustré par des haïkus qui parlent merveilleusement du Printemps, thème du défi proposé par Mamylor ICI
J'ai découvert ces petits poèmes rythmés par 17 syllabes grâce à la Bloguo. Si je ne suis pas une "haïjin" chevronnée j'aime me laisser embarquer par ce principe de 5/7/5.
"... Ecrire un haïku, c'est sauter hors de soi-même, c'est s'oublier et prendre un bon bol d'air frais." Kemeth White -La Route bleue-
"Le haïku est simplicité, légèreté, mise à nu de l'essentiel. Le haïku, c'est une table de bois, une fleur des champs. C'est le temps accordé au silence. Une grâce, un secret. Un oiseau qui se pose. Un instant sauvé, une brindille d'éternel. Un haïku, c'est la chance offerte de tout deviner, de tout comprendre, de tout aimer, en un éclair de 3 vers... Un haïku réussi est celui dont le langage n'est plus langage. Juste l'esquisse d'un sourire, comme une porte qui s'entrebaîlle sur l'infini." Henri Brunel -Les plus beaux contes Zen/L'art des haïkus-
"Le haïku : un bout de réel noté tel quel, dans son insignifiance, où se condense tout l'évanescent de l'émotion." Maurice Pinguet -Le texte Japon-
Certes, les traductions en français des Maîtres japonais de haïku ne respectent pas toujours la règle des rimes, mais elles nous font virevolter quand même dans cette légèreté poétique.
Dans l'eau que je puisescintille le détut
du printemps
Ringaï (Roger Munier)
Le printemps qui s'éloigne
hésite
parmi les derniers cerisiers
Rien d'autre aujourd'hui
que d'aller dans le printemps
rien de plus
Yosa Buson
Brise légère
l'ombre de la glycine
tremble à peine
Du coeur de la pivoine
l'abeille sort
avec quel regret
Matsuo Bashö
Bon dimanche de Pâques
et rendez-vous avec Mamylor
pour son défi du 20 mai