Une photo, quelques mots chez Leiloona
chez Leiloona
J’ai vérifié. Ma dernière participation à l’atelier de Leiloona était pour sa 99e photo, le 21 octobre 2013. Cette semaine, c’est la 112e. Et pourtant, j'adore ce rendez-vous et vous invite à nous suivre.
La petite phrase de Leiloona m’intrigue : "Une photo forte … Dois-je vous dire où elle a été prise, puisque je le sais ? Hum, je préfère vous laisser libre de l’imaginer…"
Je regarde le tableau, car dès l’instant où j’ai vu cette photo j’ai pensé à un tableau. J’aime ces couleurs vives et ce bleu franc.
S’agit-il d’une salle de classe d’un établissement professionnel, avec les chaises au design familier bien alignées face à l’établi ou bien d’un atelier des Compagnons du devoir ? Un élève a même pris la liberté de graver Atelier Bois au dos d’une chaise.
La légende de la photo prise par la jeune Lilloise, Marion Pluss, me lance sur une autre piste… Moi, vous me connaissez, comme une voyeuse, j’ai été fouiller, d’un clic droit, dans "propriétés" !
Dommage, le mystère est résolu.
Inutile de dévoiler immédiatement le résultat de ma recherche. Rêveuse ou têtue, je reste sur la première impression que m’inspire cette scène de vie -qui n’est pas la bonne !-.
De nombreuses légendes compagnonniques fleurissent depuis le temps des bâtisseurs de cathédrales. Et si Maître Jacques ou le Père Soubise ne perdurent que dans les mythes des compagnons, j’aime cette idée de transmission des connaissances et des valeurs du maître à l’apprenti, cette notion de devoir et de chef-d’œuvre.
Apprendre un métier et se perfectionner sur un tour de France, partager l’amour du travail, avec le seul souci d’atteindre l’excellence, quel beau projet de vie, quel bel état d’esprit ! "Compagnon n’est pas un titre mais un état tant professionnel que philosophique".
Dans le monde à part des maisons de compagnons, il y a toujours une femme, appelée dame économe ou dame hôtesse ou mère, qui veille à la bonne organisation et qui n’hésite pas à manier savamment le balai.
Devant mes yeux, l’atelier bois s’était animé. Le rabot, le compas et l’équerre, des outils du temps passé, virevoltaient sous les doigts agiles du maître-menuisier, les copeaux et les chutes de bois tombaient en désordre, bien vite disciplinés par un énergique coup de balai.
Il n’en est rien. La vérité est tristement autre : Marion Pluss a intitulé sa photo "prison–break-2013".