Des mots, une histoire 112
avec Olivia
"Entre-temps… brusquement, et ensuite"
Autant lever le voile en début de billet et ne plus y revenir : je n’aime pas l’art moderne contemporain. Je n'apprécie pas non plus l'art moderne, Jeanne ! Ah ha, j’imagine déjà le sourire en coin de certains observateurs : «voilà que la So’N a encore trouvé du grain à moudre et s’active à grognonner !» Je le dis tout net puisqu’on m’a fait remarquer sur le Tag Girl Power que je ne donnais pas mon avis !
A en croire les affiches, je prends le risque de mourir d’ennui -ou de rage- si je dépense 13 € pour visiter la 12e Biennale d’Art contemporain www.biennaledelyon.com, "un monde en histoire", qui a ouvert ses portes le 12 septembre sur 5 sites lyonnais jusqu’au 5 janvier 2014.
Je pourrais -j’emploie le conditionnel- m’y rendre un samedi dès l’aube (bon, voilà que ça n’ouvre qu’à 11 h…) pour éviter la foule de babas cool éberlués, têtes penchées de droite et de gauche pour mieux se faire une idée sur telle ou telle œuvre super-géniale-grave de ces 77 artistes contemporains invités à nous raconter une histoire.
Le commissaire de cette 12e Biennale, Gunnar B. Kvaran, directeur du musée Astrup Fearnley à Oslo, a poussé les artistes à interpréter cette transmission comme un récit. "L’art contemporain est un monde vaste, complexe, cacophonique et polyphone, mais à l’intérieur de cette grosse machine on trouve des artistes qui sont intéressés par la narration et par les structures narratives. Selon moi, l’originalité de l’art contemporain vient de ce dialogue entre le contenu et la formalisation des œuvres", explique dans un français parfait cet Islandais, docteur en histoire de l’art de l’université d’Aix-en-Provence.
J’avoue que le cochon au regard langoureux est délicieusement artistique en comparaison à l’œil au bord noir du jeune garçon ! J’ai bien dit bord et non beurre pour que je ne sois pas accusée de mauvaise foi… Wouafff ! Avec la Foi, faut y’aller doucement, des fois que des Musulmans ou des pas Croyants (y’en a aussi, j’en connais, hein !) me liraient...
On le sait, mes sources sont sûres, potache, je potasse mon Bled, mon Petit Larousse et M. Gougueule. Allons donc, j’y apprends que «James Richards surfe sur un substrat d’images facilement accessibles qu’il vole avec volupté», que Fabrice Hyber a conçu un «Prototype du paradis», que le Japon est le paradis de l’art contemporain et des (a)chats, que la crise que nous vivons est la crise de l’inculture, que l’art contemporain se porte bien et que Internet a radicalement ouvert ce marché à de nouveaux acheteurs venus du monde entier, etc. L’éternelle rengaine d’un charabia-blabla journalistique !
"Un monde grave mais pas désenchanté… raconté avec mélancolie ou révolte" (cf Le Progrès). Oups ! Nom de mille grattons ! J’ai p’têt pas inventé l’eau tiède (vous ne connaissez pas cette expression ???) mais moi, je préfère le lard à l’art !
Rien qu’au titre, j’ai tout d’suite vu qu’elle n’était pas pour moi* !
les mots à cacher : éternel - paradis - mourir - début - aube - lever - s’activer - volupté - tiède - langoureux
*Pub Jouvence de l’abbé Soury