Le chat qui aimait la brocante
J’ai une nouvelle occupation. Je cours après les matous, les vrais, de tous poils, affectueux et/ou aventureux !
Mais pourquoi toutes ces histoires de chats ? Parce que le Challenge Totem de Liligalipette s'achève le 31 octobre ! Mon score ne sera pas brillant mais j'aurai eu un énorme plaisir à participer à mon premier challenge !
Aux Quais du Polar (et oui, on en a fait des choses !), sur les conseils de Somaja, j’ai acheté ce livre d’occasion. Une belle découverte.
Celles qui aiment la littérature anglaise et les chats connaissent bien Lilian Jackson Braun. Cette dame aurait eu 100 ans en juin dernier, mais elle est décédée en 2011.
Son blog, lui, est bien vivant : http://lilian-jackson-braun.eklablog.fr et sympathique. Surtout, ne pas oublier de cliquer sur le petit dictionnaire qwilleranesque. J’aime bien aussi le pointeur de la souris ! Aussi facile à manipuler que la coccinelle chez DimDamDom !
Paru en 1968 sous le titre «The cat who turn on and off», Le chat qui aimait la brocante (222 pages) est le 3e de la série Le chat qui… (traduit de l’anglais par Marie-Louise Navarro).
Le 28e, «Le chat qui jetait des peaux de banane» a reçu, en 2005, le Prix de la Fondation 30 millions d’Amis. «Le chat qui sentait la fumée» est resté inachevé.
Et Robert Kaplow a même eu l’audace d’écrire «Le chat qui a tué LJB» en hommage à Lilian Jackson Braun !
Jim Qwilleran à la moustache exubérante, est chroniqueur au Daily Fluxion. Il vit seul avec ses deux chats siamois, un garçon, Kao K’o Kung dit Koko, et une fille, Yom Yom, beaux comme le Chat Fou de Pierrot de BDM : yeux bleu saphir en plein jour qui paraissaient être d’onyx avec des éclats de diamants et de rubis dans un endroit mal éclairé, fourrure toute en nuances du beige pâle ou brun sombre, douce comme de l’hermine.
Qwill avait débuté sa carrière comme reporter criminel à New York. A l’heure actuelle, divorcé et désargenté, il ne lui reste plus qu’à espérer gagner le premier prix (3 000 dollars) du concours annuel organisé par son journal, pour Noël. Ainsi il pourrait offrir un logement plus confortable à ses deux compagnons.
«Noël à Came-Village» sera le lieu idéal pour son sujet d’article. Son ex femme, Rosie, s’était laissé entraîner à fréquenter assidument ce quartier où l’on trouve en grande quantité à la fois de la camelote et de la came. Lui, Qwill, «brûlait du désir d’écrire des reportages sur des escrocs, des voleurs et des trafiquants de drogue.» (page 15).
Dans Zwinger street, les magasins aux enseignes étranges se succèdent : La Belle Occase, Came-Lot, Le Roi Lear, La queue du lion, Tech-Tiques, Popopopoulos, etc. Et au milieu de ces commerces à l’allure misérable, l’immeuble où se love le Dragon bleu surprend autant que l’intérieur du magasin, avec une élégance raffinée. La belle Mary l’accueille tandis que le regard de Qwill l’écossais est attiré par un écusson en fer forgé d’environ un mètre de diamètre, surmonté par trois chats en colère où on lit : «Ne touchez pas le chat sans mettre des gants». Mais c’est l’emblème des Mackintosh ! Qwill reconnaît la devise ainsi que l’emblème, sa mère était une Mickintosh. Hélas, il ne peut se permettre un tel achat, ce serait une folie.
Au Bric-à-Brac, Iris Cobb, qui fait de délicieux gâteaux, le reçoit sans façon ; lui propose un appartement meublé. Les siamois apprécient ce nouveau home-terrain-de-jeux pour de multiples raisons, sous l’œil mauvais du mari, C.C. Cobb.
Mais alors, dans tout ça, que font les chats ? «Yaô-Yaôuh» dit Koko tandis que la douce Yom Yom observe, toujours à la gauche de Koko. Des intrigues, des meurtres, une histoire d’amour et des billets de banque à gogo, voilà, en résumé l’histoire étrange du Chat qui aimait la brocante !
Ce n’est pas de la grande littérature, juste un policier rigolo. Je ne lirai sans doute pas toute la collection des enquêtes de Jim Qwilleran mais j’en chercherai d’autres le jour où je me déciderai enfin à entrer chez le Père Pénard ! www.perepenard.com