Des mots, une histoire 102
chez Olivia
Dans le panier d'Olivia 11 mots : talent - surprenant - conteur - phénomène - tempête - scène - décor - cimetière - éternellement - infini - personnage
(Merci à Antiblues de nous avoir appris à insérer des smileys !)
Depuis des mois, de gros nuages assombrissent mon ciel. Tempête sous un crâne. Ce phénomène météo surprenant me plonge dans une mélancolie infinie. La coupe est pleine. Vade retro Tlaloc !
Le décor se fige. Tout ce gris m’ennuie. Je broie du noir. J’veux de la couleur, de la chaleur, du bonheur. Je fais une fixation. La dépression est bien installée barrant la route à toute éclaircie. Scène de la vie ordinaire à cause d’un printemps pluvieux. Aucun espoir : l’été sera piteux. Mon optimisme vacille, mon moral a fait naufrage. Je suis en alerte, débordée d’eau. J’ai envie de pleurer autant et aussi fort que la pluie qui ne cesse de tomber… Je sais, je sais, ma rengaine à l’allure d’un cimetière des mots usés devient lancinante comme le chant des sirènes !
Au cours d’une de mes insomnies, j’ai écouté un conteur à la télé. C’était l’histoire d’un riche calife, triste et solitaire, qui errait dans les jardins de son palais sur la colline. Les courtisans -il n’y a pas que dans les contes d’Orient que l’on trouve ce genre de personnages- cherchaient, en vain, un moyen de l’aider pour se faire bien voir. Un jour, une jeune femme érudite proposa de lui écrire une histoire. Elle passait ses nuits à écrire et chaque matin le calife découvrait, contrarié, la suite de son récit bien sombre. Mais, intrigué, il voulut en connaître la fin.
Je n’ai aucun talent pour retranscrire à la lettre ce joli récit mais j’en retiens ceci : dans la vie quand on est à la fin d’un voyage, un nouveau voyage s’invite, éternellement. Le pouvoir du bonheur est immense mais le chemin qui y conduit est long…
Rendez-vous le 8 juin, le soleil revient !