Une photo, quelques mots chez Leiloona
chez Leiloona
"Nuages" photo de Romaric Cazaux
"Clair-obscur"
Comment modifier mon discours intérieur pour développer un état d'esprit positif ? Voilà ma question devant ces nuages. Merci M. Cazaux !
Que ce soit à l'aube ou au coucher de ce soleil convalescent ou boudeur, je déteste les nuages. Je suis nullement en harmonie de pensée avec le poème de Beaudelaire. Ce que j'aime le mieux -sans parler de ma famille, de mes amis, de ma patrie, de la beauté, de l'or ou de Dieu- ce ne sont certainement pas "les merveilleux nuages" qui passent !
Mais je ne suis pas poète, ni même Françoise Sagan.
Ce pâle soleil de l'instant immortalisé par Romaric Cazaux s'efforce de nous offrir quelques uns de ses rayons. Mais à l'horizon, une haie sombre. Pas le moindre parhélie. La réalité est bien différente des imaginations littéraire et cinématrographique.
Il me suffirait pourtant d'un peu de volonté pour y voir une lueur d'espoir. Après la pluie vient le beau temps, on le dit depuis longtemps. Mais en observant ce cliché, la pluie n'est pas encore venue puisque l'arc-en-ciel ne s'est pas dessiné dans le ciel... à moins qu'il ne se soit déjà effacé. Un arc-en-ciel, c'est une vision si fugace et tellement émouvante, comme une espérance.
A en croire encore cette photo, aucune chance d'observer une parasélène non plus. La lune restera invisible, cachée derrière ces gros nuages noirs trop pleins de goutelettes d'eau. A moins que le vent ne se décide à les bousculer, à les emmener loin, à l'Est ou à l'Ouest, et pourquoi pas, au Nord ou au Sud ? Je déteste aussi le vent...
Mais alors ?... Mon discours intérieur est bien sombre, comme ce temps de mars. Sans soleil, il m'est impossible de positiver, de voir la vie en rose. Et ce n'est pas demain que tout ça va changer comme l'affirme la météo ! Il me faudra attendre les giboulées d'avril et la fin de la lune rousse pour que mon baromètre mental reprenne le bon cap.