Toutes griffes dehors
J’ai une nouvelle occupation. Je cours après les matous, les vrais, de tous poils, affectueux et/ou aventureux !
Challenge TOTEM de Liligalipette
Toutes griffes dehors de Giorda
Illustrations de Christian Maucler
Le chat sur la couverture me fait penser au Chat fou de Laval ! Pierrot le confirmera.
Le livre parle d’une belle rencontre entre un ado, Emmanuel, et un chat des rues que Manu (il préfère son surnom) baptise Brigand. En fait c’est un gros chat noir (alors que sur la couverture c’est plutôt un Chartreux que Marie Mallard a dessiné) aux yeux dorés.
Pour se nourrir, Brigand se glisse dans le jardin de Manu et va boire le lait de Totot le hérisson et manger la pâtée des siamois Bulle et Bébé, les animaux de la maison où vivent également ses parents et sa grande sœur Anne-Laure.
Dans ce contexte, il manque Freddy, son copain de collège, sa Prof de français et quelques personnages secondaires, la vieille dame aux chiens, le marchand de journaux, le vétérinaire.
Ado un peu rebelle, qui n’aime pas le collège et fait des tonnes de fautes d’orthographe, mal dans sa peau et dans sa vie, Manu se venge sur le chat noir. Et le chat ne l’aime pas non plus… C’est la guerre mais le gros chat est bien plus futé.
Un jour, il trouve le gros chat sur un fauteuil qui ne bouge pas. Le cœur de Manu s’emballe, le chat est blessé mais il ne peut pas l’approcher. Et petit à petit, Manu se rend compte qu’il tient de plus en plus à ce chat-brigand qu’il renomme, après une étude sérieuse du dictionnaire, "Brigantin" : petit bâtiment à 2 ou 3 mâts, gréé comme un brick, qui sert à combattre ou à donner la chasse.
Sans qu’il sache vraiment pourquoi, le garnement est conscient qu'il change. Il ouvre un dictionnaire, fréquente la bibliothèque, s’applique à faire moins de fautes, se met à aimer les mots, fait ses rédactions et même écrit un poème… grâce à Brigantin. Ils se sont apprivoisés. Désormais Emmanuel voit tout différemment.
«C’est plus la peine. Il s’est sauvé… Mais il reviendra ! Tu comprends, ce n’est pas un chat comme les autres, lui. Je suis sûr qu’il a voulu revenir ici, dans ce jardin. Là-bas, il s’est vu perdu…
Sauvé ! Perdu ! Les mots sont drôles quand ils s’y mettent. Ils disent souvent beaucoup plus de choses qu’ils n’en ont l’air !» page 175.
En attendant que Brigantin revienne, «Les yeux fermés, Manu rêve à son chat. Il l’a pris dans ses bras, il le berce contre lui. Chat malin, chat câlin. C’est comme un début de chanson… Brigantin… Déploie tes voiles, laisse-toi aller, laisse-toi emporter par le vent de l’été, chaud et doux… Et le vent emporte Manu, très loin…» page 182.
… «Je me souviens… Le jour où je l’ai caressé, il y avait beaucoup de tendresse au fond de ses yeux, ouverts comme deux miroirs d’or…». Page 187. FIN.
Quelques mots sur l’auteur : Né en 1938 et mort en 2004, Giorda s’est d’abord intéressé au théâtre et au cinéma avant d’écrire des livres pour la jeunesse et des légendes d’autrefois. Beaucoup de titres à découvrir sur le Net.
Je pense que j’ai dû lire quelques uns de ses livres dans mon enfance.