Le mardi sur son 31, avec Sophie
chez Sophie
Dans le roman «Rainbow pour Rimbaud» de Jean Teulé, j’ai choisi au hasard une phrase de la page 31 tout en dialogue :
«Je ne veux plus parler à personne. Ici, ils ont cassé mon armoire. Je voudrais partir.»
Cela ne veut rien dire… mais où trouver une logique dans les 205 pages de ce Pocket ?
Comme une mouche attirée par le miel, je me suis laissée prendre par l’image de la couverture. La 4e de couverture laissait aussi présager une petite histoire d’amour rigolote entre un géant récitant Rimbaud par cœur et une standardiste. Bref, rien de bien extraordinaire, mais rafraîchissant pour l’été, me semblait-il !
Le livre s’articule en 12 chapitres baptisés «strophes» et 7 autres chapitres dédiés à des personnages qui ont croisé la route de ce couple pas ordinaire. Pas ordinaire mais pas extraordinaire, ou plutôt si, mais d’une façon stupide, même si l’auteur invente une histoire d’amour forte à en mourir. La fin est un miracle… «végétal» !
C’est l’histoire d’un «gamin» géant de 36 ans, très bizarre et fou de Rimbaud, qui dort dans une armoire (qu’il appelle bateau) dans sa chambre chez ses parents. Un jour, son père saccage «son» armoire. Robert décide alors de partir loin de Charleville-Mézières, avec pour tout bagage un portrait de Rimbaud et le recueil relié en cuir vert des 1 249 pages de ses Oeuvres complètes. D’une cabine, avec juste quelques pièces dans sa poche, il téléphone aux renseignements de la SNCF. Isabelle, standardiste, lui répond, ne comprend rien et lui propose d’aller le chercher à la gare…
Commencent alors un long voyage et une histoire d’amour inénarrables fécondés par la folle imagination de l’auteur.
J’ai rarement lu un livre aussi «déjanté», pour ne pas dire stupide. On m’a appris à dire «je n’aime pas» plutôt que de porter un jugement trop personnel ! Je n’ai pas aimé du tout ! Pourtant, curieuse de savoir comment cette histoire saugrenue allait bien pouvoir finir, j’ai tenu bon jusqu’à la fin ! Le livre se lit très facilement.
Certes, j’aime être surprise par l’écriture de certains auteurs, mais pas de cette façon...
Et pour vous
quel est votre plus mauvais souvenir de lecture ?