Un roman français de Frédéric Beigbeder
Un roman français est le premier livre que j’ai lu de Frédéric Beigbeder. J’avais très envie de découvrir l’écriture de ce quadragénaire qui décoiffe…
Pour le Swap de Miss Aspho, il faisait partie de ma liste… et mon Swapounet MTG me l’a offert.
Et bien, j’ai été déçue. Et il faudrait que j’en lise un deuxième pour conforter (infirmer ou modifier) mon jugement, mais j’ai un peu peur… FB fait rire mon Swapounet, moi, il m’a plutôt agacée avec ses «je».
Dans Un roman français (je n’aurais déjà pas choisi ce titre !) FB ne parle que de son enfance alors qu’il écrit qu’il ne s’en souvient pas. Ce n’est d’ailleurs pas la seule contradiction que j’ai relevée dans cette lecture. C’est à cause -ou grâce- à la nuit qu’il a passée en prison que tous ses souvenirs lui reviennent et qu’il écrit ce livre «… Ecrire, c’est lire en soi… L’écriture possède un pouvoir surnaturel… Si vous ne me libérez pas, j’écris un livre… Je découvre l’horreur d’être prisonnier, qui vous transforme en cocotte-minute… Tapez sur la tête d’un écrivain, il n’en sort rien. Enfermez-le, il recouvre la mémoire.»
Pauvre petit garçon riche, si mignon à 9 ans, d’après l’aquarelle de Madame Ratel, «Il est difficile de se remettre d’une enfance malheureuse, mais il est peut être impossible de se remettre d’une enfance protégée.» Ca c’est le bouquet !
En fait, il a aimé son enfance, à part le divorce de ses parents, d’où découle une «béance affective» dans une «vie coupée en deux» qui l’incite à se réfugier dans la lecture «Dans un roman, l’histoire est un prétexte, un canevas ; l’important c’est que l’homme qu’on sent derrière, la personne qui nous parle. A ce jour, je n’ai pas trouvé de meilleure définition de ce qu’apporte la littérature : entendre une voix humaine… Le bonheur d’être coupé du monde, voilà ma première addiction. Arrêter de lire des romans exige beaucoup de force. Il faut avoir envie de vivre, courir, grandir… Je m’intéressais davantage aux livres qu’à la vie.»
Il est agaçant mais touchant aussi, intelligent et cultivé, c'est certain. Dans son livre, FB cite pléthore d’auteurs, de livres, de films, de vidéos et de BD. Attachant lorsqu’il parle de son grand-père, de la maison à Guéthary, de sa fille Chloë, de sa vie qui fait des ricochets...
«Je fais partie de la foule des enfants non problématiques». Il me semble que FB s’est bien rattrapé à l’âge adulte !