Des mots, une histoire 68
avec Olivia
Nous sommes tous soumis au pouvoir des mots, et selon nos capacités ou nos aspirations nous sommes plus ou moins experts à les utiliser.
Le mot «mort» n’avait jamais été évoqué dans l’atelier d’Olivia. Y a-t-il une explication ? La plus plausible est sûrement cette appréhension que nous avons à en parler ouvertement.
En lisant le premier commentaire, j’ai éprouvé un brin de tristesse qui me pousse à une certaine méditation et me confronte à une multitude de questions sans réponse. C’est normal, personne ne peut rester indifférent face au décès d’un enfant.
Imprévisible (accident) ou évident (maladie), chaque dernier souffle de vie est toujours cruel et laisse une incrustation indélébile dans nos cœurs de Parents.
Dans l’espérance d’adoucir le chagrin de Plaisirs1, nous avons déposé spontanément des témoignages d’amitié chez Olivia, acclamations silencieuses remplies de nos regrets. La Bloguo, c’est un peu comme un orchestre où la solidarité se manifeste toujours quand l’un/l’une d’entre nous, hélas, subit une défaillance. La Bloguo c’est un peu comme un chœur où Pierrot Bâton, Jeanne et son frère Louis chanteraient avec des sanglots dans la voix :
« Janvier, le Cotentin
Toute la côte est blanche
Et sa tête de chien
Hurle contre la Manche
J'y allais pour guérir
Des peines inguérissables
Poncer des souvenirs
Contre les grains de sable
Et la mer bonne fille
La gorge à deux longueurs
Des crocs de la presqu'île
Me nettoyait le cœur…»
Mais dans notre Bloguo aussi, la vie continue. On doit jouer pour cette 68e d’Olivia. Une belle façon de rendre hommage à cet enfant, même si nous sommes éloignés réellement les uns des autres.
Il fallait insérer : mort - jouer - presqu’île - brin - frère - méditation - mélanique - normal - expert - orchestre - éloigné - acclamation - plausible - espérance - maladie - déménagement - incrustation / Il manque déménagement et mélanique.